Jan de Nul Group - Un groupe familial tourné vers le futur

Visites d'entreprises
(De g. à dr.) Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce ; David Lutty, directeur, Jan De Nul Group au Luxembourg et Thomas Bertrand, senior international affairs advisor, Chambre de Commerce.

L'entrepreneuriat coule dans les veines de la famille De Nul depuis six générations. Dès 1849, la première pierre de l’entreprise est posée. En 1938, elle opère un virage pour se tourner plus particulièrement vers l’architecture et le génie civil. En 1951, Jan De Nul présente pour la première fois une offre de travaux de dragage. L’entreprise s’installe en 1996 au Luxembourg et y implante son siège en 2000, pour déménager dans un bâtiment flambant neuf en 2010 à Capellen. Son expertise repose sur cinq activités principales : les services maritimes, les services offshore, le génie civil, les activités environnementales et le développement de projets. Jan De Nul Group réalise aujourd’hui la production d'énergie en mer, maintient la profondeur des voies navigables, construit de nouveaux ports et crée des terrains supplémentaires. Son activité comporte aussi des travaux d'infrastructures complexes et la construction de tout type de bâtiment. De la conception et de l'ingénierie à l'exécution et à la maintenance, Jan De Nul Group offre à ses clients des solutions globales dans la réalisation de leurs projets. Entretien avec David Lutty, directeur, Jan De Nul Group au Luxembourg.

(Visite du 26 mai 2023).

Votre plus grande réussite ?

D’être un groupe familial depuis six générations qui a réussi à croître pour devenir un acteur mondial dans ses domaines d’expertise sans avoir recours à des capitaux extérieurs. De plus, Jan De Nul Group a connu une année avec un chiffre d’affaires record en 2022, ce qui prouve que le groupe familial parvient à maintenir le cap grâce à sa volonté de continuer à investir dans de nouveaux marchés et dans sa flotte marine.

Un échec marquant ?

Jusqu’à maintenant, nous n’en avons pas connu.

Des projets à venir ?

Pour les années à venir, Jan De Nul Group souhaite devenir un acteur majeur dans la construction de la transition énergétique. C’est ce que nous faisons par exemple en prenant part au consortium qui construit la première île artificielle énergétique du monde qui sera aussi le premier élément d’un réseau électrique offshore intégré au niveau européen. Nous avons de multiples projets dans nos domaines d’activité. On peut citer notamment la poursuite du contrat portant sur l’étude d’engineering, le dragage principal et le dragage d’entretien des chenaux d’accès du port de Payra, au Bangladesh. Commencé en 2022, le dragage principal se poursuit en 2023. Des projets concernant l’installation de câbles HTCC et de convertisseurs pour le projet ADNOC-TAQA Lightning à Abu Dhabi (UAE), après avoir travaillé sur les infrastructures des îles à Dubaï et Abu Dhabi. Jan De Nul Group fait également partie du groupement chargé de la construction du nouveau quartier général de la Défense belge à Bruxelles qui devra répondre aux exigences actuelles en termes de fonctionnalité, de sécurité, de bien-être et de durabilité. Le contrat Design, Build & Maintenance (DBM) a été attribué au groupement Be Defence qui assure la conception, la réalisation et la maintenance technique de l’infrastructure. Puis, des investissements seront à nouveau réalisés dans de nouveaux équipements pour réaliser nos projets dans nos cinq domaines de compétences.

Selon vous, qu’est-ce qui vous différencie de la concurrence?

Au niveau européen, nous n’avons pas de concurrents car la demande est élevée et chacun travaille sur des marchés propres. Au niveau mondial, sur le marché du dragage, nous ne pouvons pas rivaliser avec un de nos principaux concurrents en Chine car, en tant qu'entreprise quasi financée étatiquement, il peut appliquer des prix que nous ne pouvons pas suivre.

Votre vision de l’entrepreneuriat? Un modèle?

Pour Jan De Nul Group, d’avoir su rester une entreprise familiale et d’avoir su réinvestir chaque bénéfice dans la société pour ne pas avoir recours à des investisseurs étrangers. D’avoir eu le courage de se développer à l’échelle mondiale pour devenir une entreprise d’envergure.

Un conseil à donner à un entrepreneur en herbe?

De suivre son instinct et d’y croire. Et comme évoqué précédemment, de tout faire pour réinvestir les profits dans sa société pour grandir.

Quelles difficultés rencontrez-vous actuellement? Comment les surmonter ?

Notre plus grande difficulté est le recrutement de collaborateurs. Nous avons beaucoup de mal à recruter des ingénieurs au niveau du Benelux.

TEXTE Corinne Briault - PHOTOS Corinne Briault (01) et Jan De Nul Group

Les activités de Jan De Nul Group tournent autour des services maritimes, des services offshore, du génie civil, des activités environnementales et de développement de projets. ici une visualisation du réaménagement de l’échangeur près de l’aéroport de Bruxelles.
Les activités de Jan De Nul Group tournent autour des services maritimes, des services offshore, du génie civil, des activités environnementales et de développement de projets. ici une visualisation du réaménagement de l’échangeur près de l’aéroport de Bruxelles.
Les activités de Jan De Nul Group tournent autour des services maritimes, des services offshore, du génie civil, des activités environnementales et de développement de projets. ici une visualisation du réaménagement de l’échangeur près de l’aéroport de Bruxelles.
Le navire d’installation autoélévateur Voltaire sera déployé exclusivement sur des projets de construction de parcs éoliens offshore de RWE, fournisseur d’énergie allemand.
Le Moonfish de Jan De Nul Group, équipé de larges chenilles, a été conçu et fabriqué pour poser des câbles sous l'eau, jusqu'à 35 mètres de profondeur.
Jan De Nul fait également partie du consortium belge TM EDISON (avec DEME) qui va construire la première île énergétique artificielle au monde en mer du Nord.