

Le 28 juin dernier, des milliers de personnes ont manifesté à travers le pays contre une série de mesures gouvernementales perçues comme une menace pour notre modèle social. Cette mobilisation traduit une inquiétude réelle, qu’il nous faut entendre. Mais elle traduit aussi, à certains égards, une forme de déni face aux transformations profondes que traverse notre pays. En refusant tout changement, en voulant engager notre pays dans l’impasse de l’immobilisme, certains semblent croire qu’il est possible de préserver notre modèle social sans l’adapter. C’est une illusion dangereuse.
Nous sommes nombreux à être attachés au Luxembourg tel qu’il a prospéré ces trente dernières années : un pays ouvert, dynamique, productif, à forte croissance, résilient face aux crises. Mais ce Luxembourg-là n’existe plus, qu’on le veuille ou non. Pour continuer à préserver ce qui a fait sa force – sa prospérité partagée, sa protection sociale, sa stabilité – nous devons avoir le courage d’évoluer. Comme l’écrivait Lampedusa dans Le Guépard, « il faut que tout change pour que rien ne change ».
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Version originale parue dans Le Journal.lu du 16 juillet 2025.