Un paquet de réformes des pensions en 12 points a été annoncé le 3 septembre dernier. Il permet d’équilibrer financièrement le système de retraites sur 3 ans, bien loin des ambitions annoncées au départ d’une stabilisation du système de pensions sur le long terme. Le Document de travail n°32 « Paquet de réforme des pensions 2025 : analyse et amendements » met en exergue deux principales faiblesses du paquet proposé, à savoir l’absence de mesures progressives permettant de redresser la trajectoire déficitaire du système de pensions et le manque de mesures d’économie sur les prestations. De fait, la réforme repose sur les seuls actifs actuels et futurs, en contradiction avec l’équité intergénérationnelle. Malgré le paquet de réforme, la réserve devrait toujours disparaitre lors de la décennie 2040, avec un simple glissement de 4 années.
Ainsi, cette étude examine l’ensemble des mesures annoncées et propose des ajustements pour pallier ces deux faiblesses, en cohérence avec le plan gouvernemental proposé. L’élargissement intégral de l’augmentation de la durée de cotisation à la fonction publique, la limitation dès 2026 de la liaison entre l’évolution des salaires réels et des prestations de pension (tout en conservant l’indexation aux prix à la consommation), l’évaluation par des experts des effets occasionnés par la hausse des cotisations sociales, la dégressivité de l’allocation de fin d’année ou encore la hausse de 5% de la pension minimum sont quelques-uns des amendements suggérés par l’étude. Le document de travail examine, par ailleurs, le caractère incitatif de l’abattement fiscal en faveur des personnes prolongeant leur activité jusqu’à 65 ans et prône une démarche anticipative du réexamen du régime des pensions prévu en 2030, pour préparer aux mieux une nécessaire réforme d’envergure.
