Le Sénégal est l’un des pays les plus stables d’Afrique. Les trois alternances politiques, depuis l’indépendance en 1960, ont été pacifiques. Au pouvoir depuis 2012, le président Macky Sall a remporté un second mandat (de cinq ans) en février 2019.

Les élections législatives du 31 juillet 2022 ont créé une situation inédite au Sénégal avec une assemblée nationale sans majorité absolue. La coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (Union autour d’un même espoir), a remporté 82 sur 165 des sièges, les cinq coalitions de l’oppositions se partageant les 83 autres avec Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, 56), Wallu (Secourir le Sénégal, 24), Bok Guiss Guis (Même vision, 1), Aar Sénégal (Protéger Le Sénégal, 1) et Les Serviteurs.

Entre 2014 et 2018, le Sénégal a enregistré une croissance annuelle supérieure à 6 %. La croissance du PIB réel s’est établie à 0,87 % en 2020 contre 4,4 % en 2019 et 6,2 % en 2018.

Toutefois, la dynamique de la reprise est compromise par le conflit en Ukraine. La croissance réelle devrait se ralentir, passant de 6,1 % en 2021 à 5 % en 2022, car la consommation et l'investissement privés diminuent en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie et d'une plus grande incertitude. L'inflation moyenne devrait culminer à 5,5 % en 2022, en raison des perturbations commerciales exacerbées par le conflit en Ukraine, les prix de l'énergie et des denrées alimentaires augmentant le plus. La pandémie a considérablement modifié les perspectives économiques, affectant les services - tourisme et transports - et les exportations. Le Sénégal a réagi avec des mesures de confinement et la mise en place d’un « programme de résilience économique et sociale » (PRES). Cependant, la faiblesse des réserves budgétaires et des filets de sécurité, la vulnérabilité du système de santé et le poids du secteur informel engendrent des difficultés.

La reprise économique sera probablement progressive. Les réformes envisagées dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE) doivent être approfondies pour retrouver la trajectoire de croissance d'avant la pandémie. Les services tiennent une place prépondérante dans le PIB, tandis que le secteur primaire - l'agriculture principalement - constitue le moteur de croissance le plus dynamique. La crise sanitaire a retardé les projets d'exploitation pétrolière et gazière, qui ne devraient contribuer aux recettes et aux exportations que vers 2035.

Source : Banque Mondiale



Your advisors at the Chamber of Commerce

Thomas Bertrand

Contact us: africa@cc.lu


Key indicators

Area
196.722 km2
Population
16.082.442 (juillet 2021 est.)
Government type
République présidentielle
Languages
French (officielle), Wolof, Pular, Jola, Mandinka, Serer, Soninke
GDP
$24.911 milliards (2020 est.)
Growth rate
0,87% (2020 est.)
HDI
168
Capital
Dakar

Macroeconomic indicators

Ayant relativement bien traversé la pandémie, l’économie a été touchée de plein fouet par les conséquences de la guerre en Ukraine. Le pays dépend largement de l’extérieur pour son approvisionnement alimentaire et énergétique, d’où une large inflation importée en 2022. Phénomène rare, des émeutes ont poussé les autorités à réévaluer les subventions à la consommation. En 2023, les sources énergétiques de l’inflation devraient se tarir, mais le degré de la baisse dépendra des aléas climatiques affectant l’agriculture.

Les investissements publics demeurent un moteur de la croissance, avec la poursuite du plan Sénégal Emergeant. L’amélioration des infrastructures a fortement soutenu le développement du pays, avec une croissance moyenne à ~5% entre 2014 et 2019. Sont mis récemment ou bientôt en service le train express régional entre Dakar et le nouvel aéroport Blaise Diagne, le port en eau profonde de Ndayane acté en 2022 pour désengorger celui de la capitale (1,1 milliards de dollars US, dont 60% du groupe émirati DP World) ainsi que les phases 1 des champs offshores de gaz Grand-Tortue Ahmeyim et de pétrole Sangomar en 2023.

Cette entrée en activité, la reprise du tourisme après la pandémie ainsi que la diminution des importations liées à l’extraction devraient procurer un large supplément de croissance dès 2023 via les exportations en volume. Sous l’hypothèse d’un ralentissement mondial, les termes de l’échange pourraient se dégrader après un pic inflationniste fin 2022, affectant notamment l’or et modérant l’expansion des échanges par un effet prix négatif.

Le gouvernement continue de nouer de nombreux accords de développement, par exemple dans l’agriculture grâce à un prêt de la Banque Africaine de Développement pour 121 millions d’euros en juin 2022. Si la structure du PIB est relativement équilibrée, la main d’œuvre reste concentrée dans l’agriculture (17% du PIB pour 80% de la main d’œuvre en 2020), mettant en lumière la faible productivité du secteur. Le tourisme (6% du PIB et 9% de l’emploi avant la COVID-19) et les cours des minerais suspendus à la conjoncture sanitaire et économique sont autant de marques de fondamentaux fragiles avant la découverte des gisements offshores.

Les investissements du Plan Sénégal Emergeant bénéficient de fonds abondés par le FMI, avec lequel Dakar a construit un instrument de coordination de la politique économique en 2020, bénéficiant d’une facilité de crédit initialement de 650 millions de dollars US sur 18 mois. Toutes les revues sont passées avec succès, entraînant le déblocage régulier de 215 millions de dollars US en juin 2022, et 172 millions supplémentaires sont versés à date pour lutter contre l’inflation. L’institution préconise un assainissement fiscal, mais continue de soutenir la politique de développement proposée. D’abord prévues à 1% en 2022 puis ré-estimées à 3%, les baisses ciblées de prélèvements (TVA, douanes et taxes sur les carburants) destinées à atténuer le choc inflationniste ne devraient pas être renouvelées afin d’améliorer les finances publiques. L’austérité peut toutefois être évitée grâce aux nouveaux revenus issus de l’extraction. L’amélioration de la gestion de la dette, une mise en concurrence systématique sur les marchés publics ainsi qu’une bonne gestion de la manne pétrolière constituent aussi des leviers. La dette de l’administration centrale se répartit également entre crédit bilatéral, multilatéral (en dollars) et euro-obligations. Les marges de manœuvre étroites devraient pousser le pays à se passer d’emprunts extérieurs en 2023, en comptant sur les prêts concessionnels. En effet, il est déjà fortement exposé au risque de taux d’intérêt et de change : la dette publique externe monte à 57% du PIB en 2021, alors que l’ancrage du franc CFA sur l’euro ne protège pas face à la dépréciation récente face au dollar. Selon le FMI, le respect de ces préconisations budgétaires conjugué à la croissance permettrait au ratio dette/PIB de reculer.

Source : COFACE


Relationships with Luxembourg

Existing conventions and agreements

Non double taxation agreement

On 10 February 2016, Luxembourg and Senegal signed an Income Tax Treaty. The Treaty will come into force after the two countries exchange ratification instruments. The provisions of the treaty will have effect from 1 January of the calendar year next following that in which the agreement enters into force.

Air Services agreement

None

Source: Administration des contributions directes


Further information

Commerce extérieur

The Statec Foreign Trade statistics provide information on the trade of goods - by product and by country. This information is collected respectively through the INTRASTAT declaration and on the basis of customs documents.

You can see the statistics on the website of the Statec.

 

Points de contact au Sénégal

Ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Dakar

Ambassadeur avec résidence à Dakar: S.E.M. Georges TERNES

Résidence Naja, Villa n°3
Rue A x David Diop
Fann Résidence
BP 11750 Dakar Peytavin
Senegal

Tél. : (+221) 33 869 59 59
E-mail : dakar.amb@mae.etat.lu 
Site web: dakar.mae.lu 

Source: Ministry of Foreign Affairs of Luxembourg

 

Country risk as defined by Office du Ducroire for Senegal

Ducroire is the only credit insurer covering open account deals in over 200 countries. A rating on a scale from 1 to 7 shows the intensity of the political risk. Category 1 comprises countries with the lowest political risk and category 7 countries with the highest. Macroeconomics experts also assess the repayment climate for all buyers in a country.

Lien: Ducroire Office - Country Risk for Senegal

 

Autres liens utiles


Chamber of Commerce and the country