

La Chambre de Commerce se félicite du succès de la première édition de son forum économique de rentrée “It’s the economy, stupid!”, qui a rassemblé 350 participants tout au long de la journée, ce mardi 16 septembre. Décideurs politiques, acteurs économiques, experts et représentants de la société civile ont débattu des grands défis de demain autour d’une question centrale : le coût de l’inaction.
Dans son discours d’ouverture, Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce, a rappelé que le véritable enjeu n’est pas le coût des réformes, mais celui de l’immobilisme : « Le vrai sujet n’est pas de savoir combien coûteront les réformes, mais combien nous coûtera l’inaction. Aujourd’hui, ce coût n’est plus marginal : il est exponentiel. Chaque mois perdu accroît la facture et réduit notre capacité à préserver ce qui fait notre force : la prospérité, la cohésion sociale, la stabilité. »
Trois grandes séquences ont rythmé la journée.
La première était consacrée à la transition démographique, autour de l’économiste Maxime Sbaihi. Celui-ci a invité les participants à prendre conscience du bouleversement majeur que constitue la dénatalité : « L’ère d’une jeunesse et d’une main-d’œuvre abondante est révolue. Nos modèles sociaux et économiques ont été bâtis après-guerre avec l’illusion que la pyramide des âges resterait pyramidale. »
La deuxième séquence a invité les participants à réfléchir au coût de l’inaction en matière de transition énergétique, avec Laurence Tubiana, architecte de l’Accord de Paris. Celle-ci a exhorté le Luxembourg à ne pas relâcher ses ambitions en matière de décarbonation de son économie : « Le climat est un sport de combat. »
Enfin, la dernière séquence était consacrée à la transition technologique, en présence d’Enrico Letta, ancien président du Conseil des ministres en Italie et auteur du très remarqué rapport “Much more than a market”. Il a justement insisté sur l’importance du marché unique comme levier de croissance et d’innovation pour une Europe trop fragmentée face à ses rivaux économiques : « Il y a deux catégories de pays en Europe : ceux qui sont petits, et ceux qui ne savent pas qu’ils sont petits. »
Le forum a montré que l’inaction n’est pas neutre : elle fragilise la croissance, retarde les transformations nécessaires et augmente le coût des ajustements futurs. A contrario, agir sans tarder permet de transformer les transitions en opportunités de prospérité durable, d’innovation et de compétitivité pour le Luxembourg et pour l’Europe.
La Chambre de Commerce remercie l’ensemble des intervenants et participants pour la richesse des échanges et réaffirme sa volonté d’être force de proposition afin d’accompagner le pays sur la voie des réformes nécessaires.