Le 22 février 2024, la House of Sustainability a organisé une conférence sur le volet « social » de l'ESG, un pilier crucial du développement durable qui est pourtant souvent négligé. L’occasion de mettre en avant les collaborateurs comme la principale richesse des entreprises et d’encourager les entreprises à activement les impliquer dans les initiatives de durabilité pour une transition réussie.
L'enregistrement de la conférence est disponible ci-dessous :
Après un mot de bienvenue d’Anne-Marie Loesch, Head of Sustainability & Business Development à la House of Sustainability, afin de réaffirmer les enjeux d’accompagnements des entreprises par la House of Sustainability, c’est Kelsey O’Connor qui a pris la parole devant un public enthousiaste. En tant que Well-being Economist chez STATEC Research, Kelsey O’Connor s’est appuyé sur des statistiques et des expériences afin de démontrer le caractère crucial du bien-être au travail et notamment son impact sur la productivité. A noter également le message clé que le bien-être et l’engagement des collaborateurs est plus élevé au sein d’entreprises avec des engagements clairs en matière de développement durable.
Marcus B. Müller, professeur de management à LUNEX University a ensuite insisté sur les mécanismes psychologiques à l'origine du bien-être au travail et de l’engagement des collaborateurs. Sa présentation basée sur les neurosciences a montré pourquoi des employés heureux sont essentiels pour la réussite en entreprise. Il a également relevé la nécessité d'un changement de paradigme dans la façon de penser afin de comprendre comment motiver et fidéliser ses collaborateurs.
À la suite d'une session de questions et réponses sur ces deux interventions, le public a pu découvrir des témoignages et des bonnes pratiques à travers une table ronde. La discussion dynamique a permis aux entreprises du public de s’inspirer d’initiatives concrètes pour mieux engager leurs collaborateurs, notamment à travers une harmonisation entre vie privée et vie professionnelle, l’établissement d’une vraie culture d’entreprise ou encore le leadership. Ce fut également l’occasion d’explorer le lien entre les engagements de développement durable et la motivation des collaborateurs :
Nancy Thomas, Directrice d’IMS (Inspiring More Sustainability) a témoigné de l’importance que joue la mission d’impact positif de l’entreprise dans l’attraction de talents. Elle a également partagé sa volonté de mettre en place un modèle de fonctionnement basé sur la transparence, l’autonomie et la confiance, afin d’engager continuellement ses collègues. “Je me suis rapprochée des théories d’entreprise libérée car ce sont des modèles qui correspondaient à ce que je voulais pour IMS. Nous avons travaillé sur notre mission, notre vision et nos valeurs tous ensemble.”
Martine Schummer, Directrice chez Schroeder & Associés, a mis l’accent sur l’importance de la flexibilité pour répondre aux besoins des collaborateurs, tout en mettant en avant l’importance d’une culture d’entreprise qui crée un sentiment d’appartenance. Que ce soit à travers des activités en dehors du travail, un comité de développement durable ou encore un « hackathon » pour permettre aux collaborateurs de proposer des améliorations innovantes à la direction, Martine Schummer a expliqué l’effet positif qu’ont ces actions sur la motivation des collaborateurs.
Laurent Derkum, Directeur des Ressources Humaines chez Banque Raiffeisen, a insisté sur l’intérêt de l’employeur de proposer un cadre de travail qui permet aux collaborateurs d’harmoniser vies privées et professionnelles. Il a rappelé que les initiatives de bien-être et d’engagement répondent à un besoin économique de l’entreprise en améliorant l’attraction et la rétention de talents, tout en diminuant le turnover. Alors que Raiffeisen a recruté un « Happiness Officer », Laurent Derkum a mis en garde que toute initiative de bien-être doit être suivi par des actions concrètes afin de ne pas frustrer les collaborateurs.
Gabriela Nguyen-Groza, Managing Partner au sein de Amrop, un réseau international de recrutement, a mis en avant le fait que le salaire ne se trouve plus tout en haut de la liste des priorités, et que les candidats priorisent de plus en plus leur bien-être avant d’accepter un nouveau poste. Ainsi, la réputation de l’employeur en termes de bien-être et d’engagement au travail devient un vrai enjeu de compétitivité, surtout dans un pays comme le Luxembourg où l’information circule rapidement.