SECOLUX fait partie du groupe coopératif SECO, fort de 250 ingénieurs pluridisciplinaires, actif depuis plus de 80 ans dans le contrôle technique des ouvrages de toutes envergures. SECOLUX l'assiste depuis plus de 25 ans au Luxembourg, avec ses 50 experts locaux, les investisseurs, les concepteurs et les exploitants dans leurs missions d'avis technique, de contrôle technique et d'inspection les plus pointues. La société se distingue par l'expertise spécialisée pour les bâtiments et les infrastructures routières et ferroviaires. L'objectif stratégique à long terme est de pérenniser et d'étendre ses activités, ce qui se traduit entre autres, par le développement individuel de ses ingénieurs, le déploiement de nouvelles compétences techniques ainsi qu'une modernisation des méthodes de travail. Secolux fournit des avis techniques pour toutes les avancées audacieuses dans la construction, ainsi que les technologies innovantes qui l'entourent. La disponibilité in-house et la pluralité des disciplines sont un atout majeur et unique au Luxembourg. La société honore à son tour la confiance de ses clients par la qualité de ses ingénieurs et par le pragmatisme économique de ses conseils.
Entretien avec Philippe Wetzel (General Manager), Dan Kohnen (Head of Business Development) et Wolfgang Dunker (Head of Operations).
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?
DK : Nous travaillons actuellement sur des projets très techniques et audacieux de clients en confiance, notamment au Ban de Gasperich avec son futur centre commercial Auchan (200.000m2), la future extension de la Banque Européenne d'Investissement (80.000m2), la 3ième tour de la Cour de Justice de l'Union Européenne (50.000m2), le Royal Hamilius (34.500m2), le futur siège du groupe RTL (100.000m2), ou encore les ouvrages d'art pour le futur Tramway de la Ville de Luxembourg ainsi que le centre de remisage et de maintenance de Luxtram.
Parmi les projets que nous venons de finaliser, citons les bâtiments d'Ernst & Young, de KPMG, le Arendt House, le Royal 20, le One on One, ainsi que le Lycée et le contournement de Junglinster.
PW : Notre ambition journalière est de garantir à nos clients leur tranquillité d'esprit, en étant associés à leurs ouvrages de grande qualité technique et architecturale. Un des majeurs défis stratégiques est donc de faire profiter le secteur d'une réelle et profonde vocation technique avec nos experts. C'est pour cet objectif que nous avons commencé en 2014 un programme de développement et d'investissement hors du commun avec d'autres filiales du groupe Seco.
Quelle est la réalisation dont vous êtes les plus fiers ?
DK: Nous sommes sur le point d'atteindre un niveau d'expertise exceptionnel pour répondre aux besoins croissants de technicité, et nous restons le leader de l'expertise technique dans les missions les plus exigeantes et audacieuses au Luxembourg, et dorénavant aussi au-delà des frontières en Europe.
WD : Dans son rôle, Seco se prête naturellement pour modérer un débat technique rassembleur avec les investisseurs, les industriels, les constructeurs et les concepteurs. Rassembler les multiples intérêts et aider à faire les bons choix est une attitude que nos clients réclament à juste titre.
PW : Notre volonté est de fournir de manière intégrée, dans les 3 à 5 ans, de l'expertise de pointe au service des acteurs pour l'ensemble des technologies innovantes qui entourent l'industrie de la construction. Les fruits de cette ambition se concrétisent par une croissance soutenue et essentielle afin de pouvoir investir dans le développement personnel de nos ingénieurs. Ainsi, vingt-cinq nouveaux collaborateurs de tout âge, sous la ligne cinquante pourcent d'experts en plus, ont rejoint Secolux depuis 2014.
WD : Nos collègues servent nos clients avec des nouvelles compétences de consultance pour les ouvrages de génie civil d'envergure, les façades des immeubles, la prévention incendie, les équipements techniques et plus particulièrement le facility management et les certifications de durabilité. Or, bien qu'on puisse parler de diversification par rapport à nos métiers historiques en tant que bureau de contrôle et organisme agréé, nous gardons donc notre focus sur les métiers de la construction.
PW : Travailler sur les solutions techniques avancées est aussi une affaire de passion - une création de valeurs au profit des générations futures. Nous nous réjouissons de voir que, malgré les crises économiques répétitives, le Luxembourg reste partiellement un marché qui honore cette passion du métier, les compétences techniques et sans oublier l'impartialité d'un acteur de niche comme Secolux l'est. De plus, nos experts sortent de grandes écoles d'ingénierie, et pour quelques-uns y sont même enseignants. Cela nous permet d'un côté d'être très proche de la recherche et du développement et de l'autre, de participer au lien entre l'université et le marché de la construction.
Quels sont les grands défis auxquels vous devez faire face dans votre secteur d'activité ?
DK : Nous ne retrouvons forcément pas encore toujours la sérénité du passé, quand le marché de la construction avait encore toutes ses couleurs d'avant la crise. Plus particulièrement, une partie des acteurs dans la construction nous expliquent encore qu'un avis technique tiers - déterminé et proactif - coûte trop cher et ne ferait que diluer les responsabilités des planificateurs et entreprises. Dans ces cas cependant, on observe également presque toujours une pression économique démesurée sur ces mêmes planificateurs et entreprises - une approche risquée, qui aboutit régulièrement en sinistre ou litige au détriment du consommateur! Une étude et un suivi aboutis, notamment et aussi grâce à une expertise pluridisciplinaire en amont selon le principe des 4 yeux, ne sont certainement pas un luxe. Les récents accidents graves et incendies dans le monde le prouvent - comme au Luxembourg où l'envergure des récents incidents dans la construction peut et doit inquiéter le secteur et ses clients.
WD : Indéniablement, bon nombre d'ouvrages sont de nos jours des prototypes avec des dizaines de matériaux innovants, à marier avec des contraintes règlementaires croissantes et des plafonds budgétaires à respecter. Pour cela, notre indépendance est fondamentale pour mettre en place un dialogue équilibré et en toute sérénité entre acteurs, qui inclut des avis et des conseils techniques pragmatiques et pertinents dans la gestion du risque. De plus, on attend de nous une participation dans l'optimisation de l'ouvrage afin d'en sortir un ouvrage durable aussi au sens économique.
Si vous pouviez changer une chose dans votre secteur d'activité, quelle serait-elle ? Que pourrait faire la Chambre de Commerce en ce sens ?
PW : Somme toutes, la compétitivité locale, la grande pluralité de nos disciplines toutes in-house et la disponibilité d'une expertise d'excellence sont, pris ensemble, l'atout majeur de Seco, et un atout unique au Luxembourg. Dans les années à venir, nous allons apprendre à nous servir de nos atouts pour une croissance organique et anorganique au-delà des frontières luxembourgeoises. Il nous paraît logique de profiter de l'assistance de la Chambre de Commerce pour nous supporter comme tant d'autres entreprises dans ce développement international.
DK : On serait aussi plus aidés si les marchés publics au Luxembourg pour nos types de services étaient attribués d'une aure manière que celle allant toujours à l'offre au prix le plus bas. Ne pas réclamer d'un auditeur qualité en premier lieu la qualification technique, ce n'est rien d'autre que de quitter le principe de la prévention dans la gestion de la qualité et des risques techniques. Cette approche aura d'ailleurs aussi pour le contribuable un prix largement sur-proportionnel à l'économie faite. Plutôt que de suivre, Secolux s'est donc clairement positionné en diversifiant ses services et en se spécialisant davantage dans les différents domaines d'innovation dans la construction.
WD : La Chambre de Commerce pourrait nous soutenir auprès des instances compétentes car ce que nous entendons exporter, c'est notre savoir-faire et l'excellence technique du secteur luxembourgeois. Il est par contre peu probable que nous réussirons à exporter une compétence moins bien avec des salaires luxembourgeois. Notre proposition est de réviser les critères d'attribution de ces marchés, en faisant principalement compter des éléments de qualification fondés et prouvés dans un dialogue compétitif. La concurrence se fera alors sur la compétence à plus-value.
PW : Seco maintiendra ses vraies vocations techniques dont la meilleure expertise est mise au profit du secteur partout où nous irons. De plus en plus de clients nous disent que nous avons déjà réussi une stratégie beaucoup plus saine, durable et humble, pour contribuer avec un retour bien plus ciblé et économiquement valable à la qualité du métier.
Nombre employés au Luxembourg (et dans le monde) : 50 (300)
Activités : bureau de contrôle bureau technique et de contrôle qualité, bureau de conseil et d'avis technique, organisme agréé pour la sécurité des personnes (ITM), pour la sécurité dans la fonction publique (SNSFP), ainsi que la vérification dans le domaine de l'environnement (AEV).
Chiffre d'affaires : 6 millions d'euros
Photos: Pierre Guersing et Secolux