Semestre européen – « Paquet d’hiver »

Affaires économiques

Affaires Economiques

Le 26 février dernier, la Commission européenne a publié son « Rapport pour le Luxembourg » dans le cadre du « Paquet d’hiver » du Semestre européen lancé fin 2019.

Ce premier Semestre européen du mandat de la Commission von der Leyen suit une nouvelle stratégie de croissance centrée sur la promotion de la durabilité compétitive, soit une économie au service des citoyens et de la planète.[1] Le rapport pour le Luxembourg fait le point sur la situation économique et sociale du pays au regard de ce nouveau cap adopté par la Commission européenne et de recommandations qui lui ont été spécifiquement adressées en 2019.

Concernant les aspects positifs, la Commission européenne souligne :

  • La bonne santé économique du Luxembourg avec un taux de croissance annuelle du PIB réel de 2,6% en 2019 et des perspectives positives pour les prochaines années. Elle était de 3,2% en moyenne sur la période 2010-2018, comparé au 1,4% pour la moyenne européenne.
  • Le grand dynamisme du marché de l’emploi, fortement porté par un afflux grandissant de travailleurs étrangers, avec une croissance moyenne de 3,7% sur la période 2018-2019.
  • Le bilan positif en matière d’éco-innovation et d’économie circulaire s’inscrivant dans le cadre de la stratégie centrée sur la Troisième Révolution Industrielle.[2]

Les défis structurels à relever n’en demeurent pas moins présents pour autant.

  • La viabilité budgétaire à long terme n’est pas assurée du fait des hausses importantes des dépenses à venir liées à l’âge. Le financement des pensions et des soins de longue durée constitue un enjeu majeur.
  • La forte hausse des prix de l’immobilier entraîne un accroissement du niveau d’endettement des ménages. L’offre de logements, en particulier sociaux, ainsi que les investissements et incitations à construire restent insuffisants.
  • La faible activité de R&D des entreprises par rapport aux autres pays de l’UE, la difficulté de trouver des travailleurs qualifiés et une digitalisation moins poussée que dans les économies les plus performantes entraînent un ralentissement de la productivité du travail.
  • Les politiques ambitieuses en matière de climat et d’énergie restent à mener, en particulier dans les secteurs du transport et du logement. Le plan national intégré en matière d’énergie et de climat pour la période 2021-2030 (PNEC) constituera un outil bienvenu, mais n’est pas encore mis en place.

Pour en savoir plus, consultez le document ci-dessous.


[1] Stratégie annuelle pour une croissance durable : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:52019DC0650&from=EN

[2] https://www.troisiemerevolutionindustrielle.lu/etude-strategique/