Seed4Start

Ce mardi, Seed4Start, le forum transfrontalier du capital risque, organisait la troisième édition de son « Pitching Day » dans les locaux de la Chambre de Commerce de Luxembourg. Quatorze start-ups disposaient chacune d’une dizaine minutes pour se présenter à une quarantaine d’investisseurs rassemblés pour l’occasion, avec l’espoir de pouvoir lever des fonds pour mener à bien leur développement futur. Pour cette troisième édition, le « Pitching Day » et ses quatorze entrepreneurs se déplaceront, afin de pouvoir se rapprocher des investisseurs, en Wallonie, à Louvain-la-Neuve, et en Lorraine française, à Nancy.

Seed4Start, programme né d’une coopération entre acteurs transfrontaliers du capital risque, vise à rassembler les porteurs de projet entrepreneurial et des investisseurs potentiels, business angels qui pourront les accompagner dans leur développement.

Pour la troisième année consécutive, les partenaires de Seed4Start ont sélectionné, conseillé des projets d’entreprise qui trouvent leur origine en Grande Région – entre le Luxembourg, la Wallonie, la Lorraine, la Sarre et la Rhénanie Palatinat – afin qu’ils se préparent à un pitching day. Celui-ci leur offre l’opportunité de se présenter à des investisseurs potentiels, dans l’espoir de susciter leur intérêt.

« Pour cette troisième édition du programme, nous avons reçu une centaine de candidatures. Parmi toutes ces start-ups désireuses de profiter de l’offre Seed4Start, une trentaine ont été présélectionnées. Elles ont pu profiter d’un accompagnement pour leur permettre de mieux se présenter à des investisseurs, afin de les préparer à mieux se pitcher, explique Frédérique Gueth, manager de Business Initiative ASBL, qui pilote Seed4Start en collaboration avec ses partenaires. Cette trentaine d’entreprises, à l’issue de ce coaching, ont été invitées à se présenter devant un comité de sélection. Celui-ci a gardé les meilleurs projets, ceux qu’il a jugé aptes à se présenter devant un panel d’investisseurs. »

A l’occasion du « Seed4Start Pitching Day », les 14 start-ups sélectionnées ont été invitées à se présenter l’une après l’autre, en une dizaine de minutes, devant un parterre d’une quarantaine de business angels. Les porteurs de projet sélectionnés développent des activités dans des secteurs très variés, tels que l’e-service, les cleantech, l’industrie, les TIC, les softwares, la santé, le luxe, l’agroalimentaire et l’électronique. Leur espoir est de lever des fonds pour soutenir leur développement. Ces quatorze projets, réunis, espèrent récolter quatre millions d’euros.

Rapprocher les investisseurs des porteurs de projet n’est jamais évident. Pour y parvenir, Seed4Start s’appuie sur ses partenaires à travers la Grande Région : CCI O2 Bilan, le facilitateur de levée de fonds en Lorraine, Be Angels, réseau de business angels en Wallonie et Région de Bruxelles Capitale, Ader Investissements, société de capital risque de proximité au service de TPE/PME lorraines, LBAN, réseau de business angels luxembourgeois et Luxinnovation, agence pour la promotion de l’innovation et de la recherche au Grand-Duché.

 « Afin de toujours mieux rapprocher les entrepreneurs des investisseurs, Seed4Start a décidé d’innover pour cette troisième édition », précise Frédérique Gueth. « Il n’est parfois pas facile de faire se déplacer les investisseurs. Nous avons donc décidé d’amener les porteurs de projet à eux. Ce pitching day prend cette année la forme d’un roadshow. Après cette première journée, les quatorze entrepreneurs auront à nouveaux l’occasion de se présenter devant des investisseurs à Nancy, ce vendredi, et à Louvain-la-Neuve, le 5 décembre. Considérant le nombre d’investisseurs inscrits, on devrait en rassembler plus en trois événements qu’en un seul. Chaque investisseur de plus constitue une opportunité supplémentaire pour nos entrepreneurs d’être confortés dans leur développement. »

Seed4Start pourrait constituer un bon levier de développement pour ces start-ups, pour peu qu’elles parviennent à capter l’attention des investisseurs présents, à susciter leur intérêt. « Si nous faisons la somme de toutes les sommes qu’espéraient lever les start-ups qui ont eu l’occasion de pitcher lors de nos deux précédents événements, une quarantaine, nous arrivons à un montant de 18 millions d’euros, a commenté Nicolas Buck, président de Business Initiative ASBL. En rapprochant des investisseurs et des porteurs de projet, nous avons permis à ces derniers de lever 7 millions d’euros. Un chiffre qui nous réjouit et qui permet de donner la mesure de la qualité de cette initiative. » Au cœur de ce programme Seed4Start, les start-ups recherchent entre 50.000 euros et 800.000 euros pour mener à bien leur développement. Lever des fonds n’est pas cependant pas l’unique objectif des porteurs de projet. « Nous sommes à la recherche de financements, afin de pouvoir mieux soutenir le développement de notre concept, explique Vincent Leroy, co-fondateur de Neveo, start-up belge qui développe une solution numérique dédiée au maintien des liens intergénérationnels. Mais, au-delà du financement, nous recherchons des contacts pour nous accompagner, pour nous conseiller, pour partager avec notre équipe une expertise et un réseau.»

Les investisseurs, eux, rejoignent les événements Seed4Start dans l’espoir de trouver des projets intéressants. « Ces manifestations sont un moyen parmi d’autres de déceler des opportunités d’investissement. Elles présentent toutefois plusieurs avantages, et notamment celui d’une sélection forte des projets présentés », explique Marc Molitor, président du LBAN, réseau de business angels luxembourgeois, et investisseur lui-même. « Cela nous permet de suivre les tendances, de nous rendre compte de la diversité des projets qui voient le jour actuellement. Toutefois, pour les investisseurs comme pour les porteurs de projet, Seed4Start constitue surtout une plateforme de réseautage. L’argent, c’est une chose. Toutefois, la valeur ajoutée d’un business angel réside dans le savoir-faire qu’il peut partager, dans sa capacité à s’impliquer dans le projet. Nous sommes davantage des amoureux de l’entrepreneuriat, et entrepreneurs nous-mêmes, que des financiers. »