Le libre-échange dans une nouvelle ère de la globalisation

Conférence

De gauche à droite: Carlo Thelen, Directeur général, Chambre de Commerce, Cecilia Malmström, Commissaire européenne au Commerce et Jean Asselborn, Ministre des Affaires étrangères et européennes rassemblés pour la signature du livre d'or Carlo T

Quelles perspectives pour le commerce multilatéral? Comment répondre à la méfiance exprimée par rapport à la poursuite de l’intégration? Pour quelles raisons les PME luxembourgeoises devraient-elles continuer à défendre le libre-échange et s’engager dans le commerce international ? Quel intérêt y a-t-il pour l’économie luxembourgeoise et comment imaginer un libre-échange plus inclusif à l’avenir ?

Pour répondre à ces questions, la Chambre de Commerce et la représentation de la Commission Européenne au Luxembourg ont organisé une conférence le 25 octobre 2017, faisant intervenir Monsieur Jean Asselborn, Ministre des Affaires étrangères et européennes, et Madame Cecilia Malmström, Commissaire européenne au Commerce ainsi que des experts internationaux et des entrepreneurs locaux .

Dans son mot d'accueil, Carlo Thelen, Directeur général de la Chambre de Commerce, a rappelé que l’extrémisme politique et le protectionnisme représentent des risques à ne pas sous-estimer pour la société, pour le commerce international, pour le marché intérieur européen et avant tout pour des économies ouvertes comme celle du Grand-Duché.

Le ministre Jean Asselborn lui a emboité le pas et a appelé à « remettre en marche une machine multilatérale qui est grippée » et à poursuivre les travaux visant à mettre en place un Tribunal d’arbitrage multilatéral afin de lutter de manière efficace contre le protectionnisme. En fin de discours, Jean Asselborn a également partagé son opinion sur le Brexit qui,  selon lui, ne représente pas en tant que tel une menace pour le libre-échange, ni même pour l’intégration européenne.

Cecilia Malmström, Commissaire européenne au Commerce a pour sa part souligné l’importance du libre-échange pour l’emploi européen et pour les PME européennes, notamment grâce aux retombées positive d’accords tels que ceux conclus en 2017 avec le Mercosur,  le Mexique ou encore le Japon et la Corée du Sud. La Commission est cependant consciente que ces accords ne doivent pas être conclus à n’importe quel prix et qu’elle doit se poser en garante du respect de normes sociales élevées.

Ne minimisant pas les interrogations actuelles sur l’avenir de la construction européenne, madame Malmström  a insisté sur la nécessité d’introduire davantage de transparence et de dialogue avec la société civile.

Ces discours, visant à dresser un état des lieux du commerce international, de la politique commerciale européenne et de l’importance du libre-échange pour le Luxembourg, ont été suivis par une table ronde constituée d’experts et entrepreneurs.

La conférence du 25 septembre fera l’objet d’un article détaillé dans la rubrique économique de l’édition novembre-décembre 2017 du magazine Merkur, à paraître le 25 octobre.